Lieu : Salle B015 René Rémond – Bât. B Pierre Grappin – Université Paris Nanterre, 200 avenue de la République, 92000 Nanterre

Mme Camille Hochedez

Mme Coline Perrin

Mme Guénola Capron

Mme Geneviève Cortes

Mme Monique Poulot

Mme Julie Le Gall

A partir de l’étude des liens entre pratiques agricoles et pratiques alimentaires de ménages agricoles des espaces périurbains de Mexico et de Paris, la thèse propose d’explorer la définition la justice agri-alimentaire en termes de processus de connexion entre agriculture et alimentation, et de montrer le rôle des dimensions agricoles et spatiales dans ces processus.

Les pratiques agricoles et alimentaires des ménages agricoles périurbains de Mexico et de Paris se connectent de plusieurs manières dans leurs espace-temps quotidiens. Ces dernières sont approchées à partir de l’étude de leurs assiettes, de leurs stratégies d’approvisionnement, et des lieux qu’ils mobilisent pour s’approvisionner. Plusieurs profils de liens entre pratiques agricoles et alimentaires sont mis au jour : ils montrent que la proximité de la ressource agricole ne suffit pas pour atteindre une situation de justice agri- alimentaire. Les ménages agricoles des périurbains de Mexico et de Paris expérimentent des inégalités alimentaires et agricoles, que j’analyse au prisme de la grille de lecture proposée par Slocum et al. (2016). Pour remédier à ces inégalités, ils participent à plusieurs processus qui connectent agriculture et alimentation, mais dont les liens à la justice agri-alimentaire sont ambivalents. Enfin, la thèse constitue une proposition pour un tournant spatial de la justice agri-alimentaire, en montrant le rôle des contextes (périurbain métropolitain et Nord-Sud) et des échelles (de l’exploitation agricole, du local et du périurbain métropolitain) dans les processus de justice agri-alimentaire.

Mots-clés : justice agri-alimentaire ; ménages agricoles ; pratiques alimentaires ; espaces périurbains métropolitains ; Mexico ; Paris