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Parution du numéro 21 de Métropoles (I)
Mise en ordre, mise aux normes et droit à la ville : perspectives croisées depuis les villes du Sud
Dans ce numéro, Marie Bridonneau et Pascale Philifert, membres de Mosaïques, on écrit, avec Amandine Spire (CESSMA), l’article:
« Droit à la ville et replacement dans les contextes autoritaires d’Addis-Abeba (Éthiopie) et de Lomé (Togo) »
Amandine Spire, Marie Bridonneau et Pascale Philifert, « Droit à la ville et replacement dans les contextes autoritaires d’Addis-Abeba (Éthiopie) et de Lomé (Togo) », Métropoles [En ligne], 21 | 2017, mis en ligne le 08 novembre 2017, consulté le 09 janvier 2018. URL : http://journals.openedition.org/metropoles/5508
Cet article propose une lecture du déplacement contraint en ville dans sa relation au processus de construction de l’espace politique urbain, c’est-à-dire dans sa capacité à interroger la formation et la déformation de l’ordre urbain. Nous considérons le replacement non pas sous l’angle de l’exclusion des franges citadines les plus vulnérables, mais en tant que prisme méthodologique pour analyser concrètement l’ajustement des pratiques et des conduites en situation de contrainte. Ce processus est saisi à travers des transformations urbaines majeures et l’émergence de nouveaux agencements sociospatiaux afin de cerner les contours du droit à la ville ici compris comme le produit de relations renouvelées entre autorités et citadins et appréhendé sous l’angle des pratiques ordinaires. En positionnant notre analyse après le temps du déplacement, il s’agit de proposer une lecture du droit à la ville et des enjeux de gouvernement affranchie de l’étude du conflit politique ouvert. L’étude s’ancre dans deux villes marquées par des contextes politiques autoritaires, Lomé et Addis-Abeba, et dans deux secteurs de réinstallation faisant suite soit à la réalisation d’une rocade périphérique (Lomé), soit à la restructuration du parc de logements urbains (Addis-Abeba). Dans les deux cas, les citadins réinventent leurs pratiques quotidiennes : bousculent-ils pour autant les ordres préexistants ? Dans quelle mesure la réinstallation traduit-elle un moment de normalisation ou d’infléchissement des conduites en ville ?