Responsabilités
Responsable du parcours FAVOH
Membre du comité de direction de la Chaire partenariale d’enseignement et de recherche Le logement demain
Jourdheuil.annelaure@parisnanterre.fr
Maître de conférences en urbanisme et aménagement à l’Université de Paris Nanterre, Max Weber
Responsable du parcours FAVOH
Membre du comité de direction de la Chaire partenariale d’enseignement et de recherche Le logement demain
2019 | Doctorat en Aménagement de l’espace et urbanisme, Université Paris Nanterre, ED 395 MCSPP, CRH-LAVUE (UMR 7218)
Une architecture de promoteur pour le logement social : la Véfa-HLM Thèse sous la direction de Yankel FIJALKOW et Véronique BIAU, Soutenue publiquement le 2 juillet 2019. Membres du jury : Véronique Biau, Architecte-Urbaniste en Chef de l’État, HDR, Chercheure au LAVUE (UMR 7218) – LET (co-directrice de la thèse) Olivier Chadoin, Maître de conférences HDR ENSAP Bordeaux, Pave (rapporteur) Yankel Fijalkow, Professeur HDR, ENSA Paris-Val de Seine, LAVUE (UMR 7218) – CRH (co-directeur de la thèse) Marie-Christine Jaillet, Directrice de recherche CNRS, LISST (Présidente du jury) Julie Pollard, Maître d’enseignement et de recherche, Université de Lausanne (rapporteure) Jodelle Zetlaoui-Léger, Professeure HDR, ENSA Paris-La Villette, LAVUE (UMR 7218) – LET
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2013 | DPEA de formation à la recherche en architecture, École Nationale Supérieure d’Architecture de Paris-Belleville, « Les stratégies d’intervention des bailleurs sociaux à Paris depuis 1973, l’exemple de Paris Habitat OPH », sous la direction de Corinne Jaquand et Jean-Philippe Garric
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2009 | Habilitation à exercer la maîtrise d’œuvre en son nom propre, École Spéciale d’Architecture, « Mémoire professionnel : Architecte, pour quoi faire ? »
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2008 | Diplôme d’architecte Grade 2, équivalent Master, École Spéciale d’Architecture, « Quand la mer reflète la ville, transformation du grand ensemble de Port-Neuf à La Rochelle », sous la direction de Thérèse Delavault-Lecoq et Jacques Pochoy. Membres du jury : Thérèse Delavault, Burçak Pekin Jacques Pochoy, Michel Sabard, Paul Virilio
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Depuis 2022 | Maître de conférences en urbanisme et aménagement à l’Université Paris Nanterre |
2021-2022 | Enseignante Vacataire à l’Université Paris Nanterre, chargée du cours Pratiques et politiques de l’habitat et du logement
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2019-2022 | Maître de conférences associée à mi-temps en Villes et Territoires, ENSA Paris-La Villette
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2016-2022 | Enseignante contractuelle en Approche environnementale de l’urbain, École Spéciale d’Architecture
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2013-2019 | Doctorante en Aménagement de l’espace et urbanisme, Contrat doctoral de l’Université de Paris-Nanterre – ED 395 (2013-2016), CRH – UMR LAVUE (7218)
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2007-2012 | Dessinateur-projeteur puis Architecte assistante puis cheffe de projet au sein de l’Atelier d’Architecture Bethgnies-Leclair à Paris. Projets d’équipements publics : collèges, lycées, laboratoires de recherche, cuisines centrales, hôpital, bureaux et bâtiments de formation ; logements collectifs et individuels groupés ; constructions neuves ; extensions et réhabilitations.
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- Cours Pratiques et politiques de l’habitat et du logement (Master 1)
- Représentation graphique (Master 1)
- Atelier de projet urbain (Master 2)
- Commande professionnelle (Master 2)
- Insertion professionnelle (Master 2)
- Organisation du voyage d’études
- Urbanisme et aménagement : approfondissement (Licence 3)
- Géographie de la France (Licence 1)
Composante essentielle de la construction des villes, le logement est un outil de fabrication de la ville, un outil social et un enjeu politique, urbain et architectural. Mes travaux de recherche portent sur la fabrication de la ville lue sous trois angles : les processus de coopérations entre acteurs ; les formes urbaines et architecturales de la production de logements contemporains et enfin la vie et la gestion des ensembles immobiliers.
Pour étudier les recompositions des jeux d’acteurs de la fabrication de la ville qui sont notamment à l’origine d’évolutions du cadre d’intervention des architectes, je me suis en particulier attachée à l’analyse de la Véfa-HLM, la production de logements locatifs sociaux par les promoteurs immobiliers privés. Ce processus de production de l’habitat social me permet d’illustrer plusieurs transformations à l’œuvre dans la fabrique de la ville, notamment en raison des rapprochements qu’il induit entre acteurs présents ailleurs en ordre dispersé mais qui sont ici amenés à intervenir sur des projets communs. Cette recherche permet ainsi d’aborder les questions théoriques de ce que le néolibéralisme fait à la ville, de privatisation de la commande et de marchandisation du logement et d’apporter des éléments empiriques au débat. La Véfa-HLM, entendue comme un signe de la production néolibérale du logement, me permet ainsi d’interroger le renouvellement des pratiques professionnelles des architectes mais également des maîtres d’ouvrage dans le contexte contemporain de la fabrique de la ville en m’attachant en particulier à l’analyse des systèmes d’acteurs et des politiques publiques participant aux décisions urbaines.
J’ai également participé aux travaux portant sur : « les transformations et recompositions du champ normatif cadrant la fabrication de la ville et des espaces habités » financé par la MSH Paris Nord ; sur « Habiter demain, l’innovation dans l’habitat face à la transition démographique », financé par la Caisse des Dépôts ; sur « Qualité(s) un jour, qualité(s) toujours » financé par les CAUE d’Île-de-France et en particulier en articulation avec leur observatoire de la qualité architecturale du logement contemporain ; ou encore sur « Les centres bourgs en dépérissement » financé par l’Agence Nationale pour l’Amélioration de l’Habitat. Ces travaux de recherche ont pour partie été menés avec la collaboration d’étudiants de Master de l’Université de Paris Nanterre et de l’ENSA de Paris Val de Seine.
M’intéressant à la conception, à la réalisation et à la gestion des opérations de logements, à la fabrique urbaine ainsi qu’aux adaptations des pratiques professionnelles des architectes face aux reconfigurations de leur cadre d’intervention, j’inscris mes travaux dans l’axe 1 du Lavue Fabrications de l’urbain.
Évolutions sociodémographiques, recompositions familiales, ruptures professionnelles, nouvelles mobilités, situations de multi-résidences, développement du télétravail, usages du numérique, sont autant de facteurs qui participent à la transformation des modes de vie et qui contribuent à faire évoluer la demande sociale en matière de logement. Dans un contexte favorable à la participation et à l’économie du partage émergent des acteurs critiques à l’égard du mode de production et de gestion conventionnelle du logement. Ils proposent des pratiques de cohabitation ou de mutualisation des espaces habités. Dès lors, comment et en quoi ces initiatives font-elles évoluer l’offre de logement ? Comment passer d’une conception standardisée, anonyme et descendante du logement à des formes qui s’ajustent au mieux aux demandes individuelles et collectives, à une vision « augmentée » du logement, à ses usages et à ses appropriations ?
Les trente dernières années ont vu apparaître des changements majeurs dans les manières de construire et de produire la ville et ses logements. Les financements directs de l’État s’articulent de plus en plus à des mécanismes de défiscalisation et à la participation de capitaux privés. Les frontières entre les secteurs privé et public s’estompent et entraînent une diversification des produits, l’apparition de nouveaux métiers et un renouvellement des processus de conception de plus en plus liés à des ingénieries spécialisées. La recomposition de l’action publique conduit à de nouvelles régulations qui influent sur la qualité des logements, leurs peuplements et leurs usages : quelle typologie de logements, quels équipements, quel traitement des problématiques énergétiques et environnementale et pour quelles populations ?
Ces attentes nouvelles, que la crise sanitaire de 2020 a mises sous les projecteurs, amènent à repenser la programmation, la conception et la gestion des ensembles résidentiels sur le temps long.
Je travaille actuellement dans deux programmes de recherche s’intéressant aux questions de la production de logements et de la gestion et de la transformation de la ville existante.
Dans le cadre de l’AMI et du programme EQLD, la Chaire Le logement demain est missionnée par le PUCA et le GIP EPAU, et en lien avec l’USH et IDHEAL, pour réaliser un suivi de cohorte des répondants à l’AMI et une évaluation du programme. Cette recherche est menée sous le prisme de l’expérimentation comme champ d’action. Elle vise d’une part à compléter le dispositif d’animation de « communauté d’intérêt » que propose l’USH autour de la création d’une plateforme de rencontres semestrielles, et d’autre part à s’articuler et à dialoguer avec les travaux que souhaite mener IDHEAL autour de la question des montages économiques des projets. La Chaire se propose de veiller, en étroite collaboration avec le GIP EPAU, à la bonne coordination des différentes initiatives d’animation et de recherche. Cette recherche de suivi de cohorte se déploie en quatre tâches, et propose un suivi-évaluation sur trois ans, de juillet 2022 à juillet 2025. Elle est coordonnée par Anne D’Orazio et Yankel Fijalkow. Pour mener à bien cette recherche, la Chaire reçoit une subvention de fonctionnement du PUCA.
Cette recherche, émanant d’une sollicitation de la Banque des Territoires et de la Caisse des Dépôts vise à évaluer les gisements potentiels de réversibilité à partir d’une mesure fine du phénomène de mutation et changement d’affection des locaux tertiaires vers le logement et l’hébergement. Ce travail doit permettre, d’une part, de dresser une cartographie à la maille locale sur l’ensemble du territoire national et, d’autre part, de participer à la compréhension des freins et leviers de la transformabilité à partir d’une analyse des trajectoires de transformation. En partant des freins déjà identifiés : réglementation, architecture, équilibre financier, environnement urbain et localisation, nous nous attacherons à l’analyse des caractéristiques techniques et architecturales, environnementales et contextuelles, économiques et financières, réglementaires et normatives, sociologiques (acceptabilité sociale et politique de la transformation en lien avec la question de l’échelle des opérations). Il s’agira alors d’analyser la manière dont les pratiques de transformation sont portées par différents acteurs : détenteurs de patrimoine à transformer, opérateurs de transformations, gestionnaires de patrimoine transformé mais aussi pouvoirs publics, notamment au travers de la mise à l’agenda politique et l’évolution de la réglementation. Comprendre en quoi la transformation du patrimoine tertiaire ordinaire participe d’une évolution des stratégies dans les marchés immobiliers permettra de caractériser ce phénomène. Cette action pilotée par la Chaire s’appuie sur la participation de deux chercheurs indépendants (un spécialiste DATA, une spécialiste des marchés de l’immobilier) et d’un chargé d’études pour une période de 18 mois. Cette recherche est coordonnée par Anne D’Orazio et Anne-Laure Jourdheuil. Elle est financée par la Banque des territoires et de l’Institut pour la Recherche de la Caisse des dépôts dans le cadre d’une subvention de fonctionnement et se déroule sur 24 mois de 2023 à 2024.
- Yankel Fijalkow, Anne-Laure Jourdheuil et Alexandre Neagu, « Le relevé habité face à la vulnérabilité résidentielle : intérêts et limites », in Penser l’architecture en sociologie, SociologieS, 2021
- Anne-Laure Jourdheuil, « Qualité(s) architecturale(s) des logements sociaux produits par les promoteurs immobiliers : une question qui fait débat », Les Cahiers de la recherche architecturale urbaine et paysagère [En ligne] – 8, 2020
- Anne-Laure Jourdheuil, « Le logement social produit par les promoteurs immobiliers privés. L’émergence d’une coopération déséquilibrée entre bailleurs sociaux et promoteurs », in Loïc Bonneval et Julie Pollard, Promoteurs immobiliers, bailleurs sociaux, collectivités locales : Des acteurs aux frontières des marchés du logement, Métropoles – 20, 2017
- Anne-Laure Jourdheuil, « Jamais sans ma Véfa ? Le développement inégal de la Véfa-HLM en Île-de-France », in Fabrice Escaffre, Le logement et l’habitat en recomposition, Paris : L’Harmattan, Collection Habitat et Sociétés, 2023
- Anne-Laure Jourdheuil, « Parcelles en volume », in Florence Bourillon et Corinne Jaquand, La parcelle dans tous ses états, Presses universitaires de Rennes, 2022
- Anne-Laure Jourdheuil, « La mixité sociale par le marché », in Yankel Fijalkow (Dir.), Dire la ville c’est faire la ville, Éditions du Septentrion, 2017
- Anne-Laure Jourdheuil, « Privatiser la production du logement social pour attirer de nouveaux clients ? », in Laurent Cailly et Françoise Dureau (Dir.), Les espaces du logement : pratiques habitantes et politiques publiques, Paris : L’Harmattan, Collection Habitat et Sociétés, 2016
- Anne-Laure Jourdheuil, « L’article 55 de la loi SRU et la Véfa-HLM : un outil mobilisé au nom de la construction de la mixité sociale », Les effets de l’article 55 sous le regard des chercheurs, Actes du Colloque L’article 55 de la Loi SRU, 20 ans après, Revue Pour mémoire n°32, 2021
- Anne-Laure Jourdheuil, « La production du logement ordinaire aujourd’hui, quelles qualités ? », Académie d’Architecture, Actes du séminaire du 23 novembre 2019
- « L’article 55 de la loi SRU et la Véfa-HLM : un outil mobilisé au nom de la construction de la mixité sociale », Colloque L’article 55 de la Loi SRU, 20 ans après, Ministères Transition écologique et Cohésion des territoires, 2021
- Séminaire « Architecture et logement social : quels renouvellements ? », Lieux et enjeux, CRH-LAVUE, 2020
- « Processus contemporains de fabrication urbaine, mixités et imbrications », Aménagements urbains en Ile-de-France. Manières de dire, manières de faire. Institut Paris Région, 2022
- « La Véfa-HLM, un outil pour faire construire des logements comme les autres », CD’Enjeux, Groupe Caisse des Dépôts, 2022
- « Les bailleurs sociaux, bâtisseurs ou gestionnaires ? », Cycle IDHEAL, Le logement en transition(s), 2023
- Table-ronde « Les modèles vertueux de réhabilitation », Quelle(s) qualité(s) pour le logement de demain ? Regards croisés acteurs de l’habitat-chercheurs, 2022
- « Processus contemporains de fabrication urbaine, mixités et imbrications », Cycle de l’Institut Paris Région : Aménagements urbains en Ile-de-France, manières de dire, manières de faire, 2022
- Tables rondes « Les rapports entre promoteurs immobiliers, bailleurs sociaux et architectes autour de la Véfa-HLM », ENSA Paris-La Villette, 2021- 2023
- « Comment définir une qualité de l’habitat au XXIe siècle ? Comment l’obtenir à l’échelle du logement, de l’immeuble et du quartier ? » Cycle IDHEAL Construire une nouvelle politique du logement, 2021
- « Les jeux d’acteurs entre l’État, les Maires et les promoteurs », Sciences Po Executive Education, 2020
- Audition devant le Conseil social de l’Union Sociale pour l’Habitat « Le logement social produit par les promoteurs immobiliers privés, questions et débats », 2020