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Soutenance de thèse de Manon Troux

« Hay Mohammadi : entre marge, sas et tremplin ? Un quartier casablancais à la croisée des chemins. Comprendre les trajectoires d’un quartier en transition face au processus de métropolisation »

Le laboratoire Mosaïques a le plaisir de vous annoncer la soutenance de thèse de doctorat de Manon Troux : « Hay Mohammadi : entre marge, sas et tremplin ? Un quartier casablancais à la croisée des chemins. Comprendre les trajectoires d’un quartier en transition face au processus de métropolisation » sous la direction Pascale PHILIFERT.

Date : Mardi 17 Décembre 2024, à 14h

Lieu : Université Paris Nanterre, bâtiment BFC salle 320.
Adresse : 200 avenue de la République, 92001 Nanterre
Horaire : 14h-18h

Membre du Jury :

Rapporteure : Mme Marianne MORANGE Professeure des universités, Institut national des langues et civilisations orientales

Rapporteur : M. Raffaele CATTEDRA, Professeur des universités, Università degli Studi di Cagliari

Membre du jury : Mme Pascale PHILIFERT Professeure des universités, Université Paris Nanterre

Membre du jury : Mme Agnès DEBOULET Professeure des universités, Université Paris 8 Vincennes-Saint-Denis

Membre du jury : Mme Leila BOUASRIA, Professeure des universités, Université Hassan II

Membre du jury : M. Taoufik SOUAMI, Professeur des universités, École d’Urbanisme de Paris

Résumé :

Casablanca est la plus grande ville et la capitale économique du Maroc. En raison de ce statut, la ville attire depuis le début du XXe siècle de nombreux travailleurs originaires des régions rurales du Maroc. À l’est de la ville, à proximité des zones industrielles, des quartiers ouvriers se forment dès les années 1920 pour accueillir ces travailleurs. L’un de ces quartiers, nommé Hay Mohammadi, a fortement marqué l’histoire sociale, politique et urbaine de la ville. La thèse propose de s’intéresser à Hay Mohammadi en tant que quartier-tremplin de la ville de Casablanca : grâce à son offre de logement, de nouveaux citadins peuvent s’installer dans le quartier, en louant une chambre ou en habitant une baraque dans les bidonvilles présents au sein de ses limites. Dans ce quartier-tremplin, ces citadins peuvent se loger, chercher un emploi ou encore se former pour progressivement prendre place dans la ville, et plus largement dans la société urbaine. Néanmoins, depuis le début des années 2000, Casablanca est devenue une métropole en devenir dans un continent africain en plein essor et cette dynamique impacte les quartiers ouvriers de la ville. Hay Mohammadi fait l’objet de projets urbains qui modifient son identité : en 2017, les dernières baraques des bidonvilles du quartier sont détruites et ses habitants sont relogés en périphérie de Casablanca. La thèse interroge le rôle d’accueil du quartier Hay Mohammadi dans la ville de Casablanca, de ses origines à la période contemporaine : si le quartier Hay Mohammadi est aujourd’hui soumis à des dynamiques qui contraignent une partie de ses habitants à quitter leur domicile, que reste-t-il de la possibilité de s’y installer ? Un siècle après la construction des premiers logements ouvriers, quelles ruptures et quelles continuités peut-on observer dans la manière d’accéder à la ville et de s’y loger ? Pour y répondre, une analyse de l’évolution de ce quartier-tremplin à travers le temps et l’espace de la ville de Casablanca est proposée. En retraçant l’interrelation entre l’arrivée de nouveaux citadins et la constitution typo-morphologique de l’espace urbain casablancais, l’objectif est de comprendre les conditions d’accueil des nouveaux citadins à travers le temps et les spécificités propres à la période métropolitaine. Il s’agit également d’étudier les trajectoires résidentielles d’habitants et d’anciens habitants de Hay Mohammadi. Ces trajectoires rendent compte de différentes manières de prendre place dans la ville, qui peuvent prendre la forme de luttes individuelles quotidiennes pour rester en ville ou pour y faire sa place, dans une perspective d’ascension sociale. In fine, l’objectif est de saisir l’impact des transformations métropolitaines sur la possibilité de s’installer et de prendre place dans la ville.


Mots-clés :

quartier-tremplin, accueil, métropolisation, trajectoires résidentielles, droit à la ville, Casablanca, Maroc